Solutions
pour le
Climat et
l’Humanité !
à la mémoire de
Vante August Arrhenius (1859-1927)
www.éditions-arte-politeia.com
© deuxième version – août 2021
Jean-Paul Alonso
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« C’est par des informations étendues et exactes que nous voudrions donner à toutes les intelligences libres les moyens de comprendre et de juger elles-mêmes les événements du monde. » Jean Jaurès
Table des matières
Introduction
À bord du Titanic
L’effet de serre
Température terrestre et gaz à effet de serre
D’où viennent les gaz à effet de serre ?
Le cycle de l’eau et le réchauffement climatique
Le CO2 reste un siècle dans l’atmosphère
La fonte des glaces et la montée des eaux
Un climat glacial en Europe ?
Aucun droit international de l’Environnement ?
Que font les économistes ?
Le Français moderne consomme 60 fois plus d’énergie que l’homme de jadis
L’Humanité consomme en 7 mois ce que la Terre produit en un an
La capacité de portance de la Terre
Les scénarios catastrophistes
De promesse en promesse
Les solutions économiques existent
La charte du consommateur responsable
Le Grand gouvernement mondial ?
Conclusion
Introduction
L’opuscule Solution pour le Climat ! Paru en octobre 2020 a été corrigé et rebaptisé Solution pour le Climat et l’Humanité ! Cette deuxième version a servi pour enregistrer une vidéo sur ma chaîne YouTube Feuilledupic pour faire comprendre à tout le monde que l’avenir de l’Humanité est entre les mains des personnes qui vivent aujourd’hui dans les pays dits développés. Vous devez absolument comprendre que tous les scientifiques sont d’accord sur le fait qu’il nous reste que quelques décennies, 20 à 30 ans, pour éviter la disparition complète de l’humanité, pourquoi il faut changer nos comportements dès aujourd’hui sans attendre que nos politiciens et les gens fortunés qui tiennent les grands médias agissent. J’agis en mon âme et conscience et j’espère avoir réuni suffisamment d’éléments et avoir été suffisamment clair pour vous convaincre.
À bord du Titanic
Un témoin raconte : « Dans la nuit, un grand bruit a surgi de la montagne comme un jour de fin du monde. Je suis sorti, et j’ai vu au loin mes voisins, un couple de personnes âgées, agiter des lampes électriques. Mais, dans un grondement de tonnerre épouvantable, ils ont disparu avec leur vieille maison dans le torrent diluvien qui descendait de la montagne ». Ce drame s’est passé dans la nuit du 2 au 3 octobre 2020, dans 5 villages du département du Var. Un « épisode méditerranéen » a emporté des dizaines de personnes, mortes ou disparues, des maisons, des voitures et détruit 35 km de route et 10 ponts, en rayant de la carte une partie de notre patrimoine. Un phénomène récurrent nous dit-on, mais qui n’avait jamais atteint cette amplitude, puisque nombre de constructions disparues avaient plusieurs siècles.
L’Humanité est montée à bord d’un Titanic qui avance droit sur un iceberg qui s’appelle le réchauffement climatique. Cet obstacle est clairement identifié et mesuré ; on connaît sa progression en ppm (partie par million) de dioxyde de carbone (CO2) et autres gaz à effet de serre (GES), son coût en dollars, sa capacité de destruction en milliards de vies humaines et milliers d’espèces animales et végétales, la montée annuelle des océans en millimètres, et les surfaces terrestres englouties en kilomètres carrés. Mieux, on sait tout ce qu’il faut mettre en œuvre pour que le capitaine redresse la barre comme nous allons le voir.
L’effet de serre
L’augmentation de la température moyenne terrestre mesurée depuis 2001 est en accord avec les prévisions du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) faite en 1990. Un réchauffement dû à la seule activité solaire n’expliquerait pas pourquoi la troposphère, qui est la partie située entre le sol et la stratosphère, voit sa température augmenter et pas celle de la stratosphère plus exposée aux rayons solaires.
Nous avons la confirmation que le réchauffement de l’atmosphère est bien dû aux seules activités humaines, c’est-à-dire à la production des seuls pays considérés comme étant développés. Les figures ci-dessus montrent comment l’effet de serre emprisonne les rayons infrarouges solaires.
Température terrestre et gaz à effet de serre
En 2001, les scientifiques estimaient que l’énergie solaire conservée sur Terre à cause des émissions de gaz à effet de serre (GES) était dix fois supérieure à celle d’un effet de serre naturel. « Au XXe siècle, la température moyenne du globe a augmenté d’environ 1°C et celle de la France métropolitaine de plus de 1,5°C. »
Les 2 graphiques suivants confirment que l’élévation de la température du globe est en corrélation avec l’augmentation des émissions de GES. Nos émissions de GES ont dépassé la capacité d’absorption des puits de carbone naturels que sont les prairies, les cultures, les arbres et les puits océaniques ou phytoplancton, qui séquestrent le CO2. Les GES s’accumulent dans l’atmosphère et augmentent la température du globe à une vitesse impressionnante.
Les mesures effectuées à l’Observatoire de Mauna Loa sur l’île d’Hawaï, et l’étude des bulles d’air emprisonnées dans les calottes polaires, montrent que la concentration est passée d’environ 280 ppm dans les années 1850, au début de la civilisation industrielle, à 400 ppm en 2014.
Nous constatons que nous provoquons le pire scénario prévu par le Rapport Meadows, celui du « business as usual », avec une concentration en CO2 prévue de 720 ppm en 2100 selon le GIEC ; le taux de CO2 atmosphérique le plus élevé que la Terre a connu. L’Humanité n’a aucune chance de terminer le siècle comme nous allons le voir.
D’où viennent les gaz à effet de serre ?
Les gaz à effet de serre (GES) peuvent provenir d’activités naturelles, comme celle des volcans, la décomposition des déchets organiques, la respiration des êtres vivants, et de phénomènes qui pourraient être réduits ou évités, comme le chauffage des maisons, les activités agricoles et industrielles chimiques, les transports thermiques terrestre, maritime et aérien et autres activités qui brûlent des énergies fossiles.
La production de certains GES est due aux activités humaines. C’est le cas en particulier de l’ozone (O3), du dioxyde de carbone (CO2), du méthane (CH4) et des chlorofluorocarbures (CFC) qui détériorent la couche d’ozone. La combustion du bois et des carbones fossiles (charbon, lignite, pétrole) ou du gaz naturel comme le méthane augmente le CO2 dans l’atmosphère. Le GIEC donne les contributions à l’effet de serre des principaux gaz : 60 % pour la vapeur d’eau (H2O) ; 26 % pour le dioxyde de carbone (CO2) ; 8 % pour l’ozone (O3) ; 6 % pour le méthane (CH4) et autant pour l’oxyde nitreux ou protoxyde d’azote (N2O).
La déforestation des forêts amazoniennes, du Congo et indonésiennes accélère l’accumulation du CO2 dans l’atmosphère. En 2016, 30 millions d’hectares de forêts ont disparu, soit le double de 2014 ou 2015[1]. La toundra sibérienne qui dégèle libère une grande quantité de méthane, un GES 25 fois plus puissant que le dioxyde de carbone. Nous savons tous que l’Humanité disparaîtra si elle ne réduit pas rapidement ses émissions de GES et ne restaure pas les puits naturels terrestres et océaniques qui séquestrent le carbone. Mais peu d’entre nous savent qu’une voiture thermique à l’essence génère environ 100×0,74×2,28=195 kilogrammes de CO2 pour 100 litres brûlés. Un camion brûle environ 40 litres de gasoil à l’heure et émet environ 40×0,85×3,16=107,44 kg de CO2 chaque heure dans l’atmosphère.[2]
Le secteur qui émet le plus de GES est celui des transports qui fonctionnent avec des moteurs thermiques (essence, diesel, éthanol, kérosène, poudre…). L’agriculture est le deuxième secteur le plus polluant comme le montre le graphique[3] précédent. Les transports et l’agriculture représentent 50,3% (29+19,4+1,9) des émissions de GES et peuvent être très facilement réduits sans rien changer à notre confort. Leur réduction améliorera considérablement notre santé en réduisant encore la pollution.
Depuis l’usage des intrants azotés ou phosphatés issus du pétrole et de l’industrie chimique, qui commence après la fin de la Guerre 14-18, on constate, sur la figure suivante, l’apparition de la consommation des engrais minéraux chimiques azotés (N) représentée en bleu clair sur une échelle en millions de tonnes et une durée qui s’étend de 1882 à 2013[4]. Avant l’usage d’engrais industriels, l’essentiel des apports azotés se faisait naturellement selon une fixation biologique grâce aux bactéries symbiotiques des légumineuses, des cultures ou des prairies et à l’absorption de l’azote atmosphérique par les plantes avec la photosynthèse.
En 2013, la moitié seulement des engrais industriels était récupérée sous forme de nourriture, le reste étant lessivé ou dénitrifié.
La ligne rouge représente l’efficacité totale des engrais azotés naturels et industriels, la somme des engrais azotés issus du pétrole est en bleu clair, celle de la fertilisation biologique en bleu foncé, celle en provenance des rejets des animaux d’élevage en vert, et celle d’origine atmosphérique en rose. Après une décroissance de la production durant la Guerre 39-45, la production d’engrais azotés est repartie à la hausse.
Le déficit entre la quantité d’engrais chimique déversée dans les champs et la production agricole récoltée apparaît clairement à partir de 1970. La production agricole intensive représente la moitié des tonnes d’engrais industriels répandus dans les champs, alors que dans les années 1880 cet écart était proche de zéro. Conclusion : si nous étions restés avec des procédés agricoles naturels ou biologiques, les cultures n’émettraient aucun GES ; nous baisserions de 19,4% nos émissions de GES et de bien plus si la population devenait végétarienne. De plus, les personnes seraient en bien meilleure santé, d’où une autre économie de GES.
Les fertilisants chimiques utilisés en agriculture intensive ont les inconvénients majeurs suivants :
1- Leur production industrielle et leur transport génèrent des GES contrairement aux composts et aux engrais organiques naturels.
2- La moitié des engrais chimiques déversés dans les champs par épandage est perdue par lessivage avec les pluies.
3- Tous ces résidus toxiques, ajoutés aux produits chimiques de consommation courante, aux résidus industriels et aux déchets finissent pour beaucoup dans les fleuves qui viennent acidifier les océans et détruire le phytoplancton qui capte le CO2.
4- Les résidus des engrais et des autres intrants chimiques toxiques, comme les insecticides ou les herbicides, appauvrissent l’humus naturel des terres, et les plantes demandent de plus en plus d’intrants chimiques pour se développer, ce qui génère de plus en plus de pollution.
C’est la raison pour laquelle les GES augmentent continuellement dans l’atmosphère depuis la révolution industrielle avec une forte progression depuis 1945.
Le cycle de l’eau et le réchauffement climatique
L’agriculture biologique est la seule capable de fournir des aliments sains en évitant la pollution et le réchauffement des climats qui bouleversent le cycle de l’eau, l’équilibre des sols et des écosystèmes terrestres et marins. Selon un rapport de l’ONU (2010), l’artificialisation des sols pour l’immobilier, l’industrie et les transports détruisent chaque année 19,5 millions d’hectares de terres agricoles. Cette réduction de la biodiversité diminue également la capacité d’absorption du CO2 et de très nombreuses espèces végétales disparaissent. De plus, on constate que les activités humaines ont une action négative sur le cycle de l’eau, comme on le voit avec l’assèchement spectaculaire de la Mer d’Aral et les barrages, causé en partie au détournement des fleuves pour l’irriguer les cultures.
Par ailleurs, dire que la vapeur d’eau n’entre pas dans les études sur le réchauffement climatique, selon un avis général des spécialistes (en 2019), semble une erreur. Pourquoi ? La quantité d’eau, présente sous les formes solide, liquide et gazeuse, est constante depuis l’apparition des océans sur la Terre qui est recouverte au 2/3 d’eau. La vapeur d’eau, bien qu’en très faible quantité dans l’atmosphère (voir le premier tableau), participe pour 72 % (60 % pour le GIEC) à l’effet de serre, dont 1 % est dû aux activités humaines.