Quatrième de couverture
Le Guide de la révolution non violente à la mémoire de Gandhi est un traité de résistance civile à l’oppression, qui est livré avec un dédicace engagée de l’auteur.
Gandhi écrit au sujet de la non-violence : « Je l’ai présentée comme une méthode politique destinée à résoudre des problèmes politiques » et Nehru écrit au sujet de la libération de l’Inde : « On a dit que l’action non violente était une chimère ; elle a été, ici, le seul moyen réel d’action politique. »
César Chavez écrit : « Nous ne sommes pas non-violents parce que nous voulons sauver notre âme. Nous sommes non-violents parce que nous voulons obtenir la justice sociale pour les ouvriers. Qu’importe aux pauvres que l’on construise d’étranges philosophies de non-violence, si cela ne leur donne pas de pain. »
La croissance du produit mondial brut illimitée imposée par le libéralisme économique, sur une terre aux ressources limitées et à la démographie humaine exponentielle, nous conduit dans une impasse humanitaire et écologique généralisée à brève échéance. Pour que le Nord vive dans l’opulence et le gaspillage, un milliard de personnes restent dans le sous-développement et cent mille d’entre elles meurent chaque jour de faim et de maladie.
Un autre monde est possible et souhaitable ; pour l’atteindre, nous devons échapper à la manipulation mentale de masse exercée par les profiteurs qui nous poussent au productivisme et au consumérisme pour s’enrichir. Pour cela, nous devons éradiquer la violence qui est en nous en retrouvant les vraies valeurs du bonheur et du partage. Nous devons mener des combats non-violents de masse pour établir la justice sur terre. Cet essai présente les outils et un plan pour mener une Révolution non-violente planétaire.
Introduction
Chapitre I : Le constat
I-1- Discours d’Evo Morales à l’ONU
I-2- La décroissance économique pour une politique non-violente
I-3- La « crise financière » de 2008
Chapitre II : Les outils
II-1- La non-violence : origine – domaine d’application – religion – droit – ONU – histoire – dissuasion et résistance – État
II-2- Portraits de vingt activistes non-violents
II-3- Petite biographie politique de Gandhi
II-4- La boîte à outils de l’activiste non-violent
II-5- Les lettres à l’ashram
II-6- La non-violence personnelle ou la méditation positive
Chapitre III : Le combat
III-1- La charte du consommateur responsable
III-2- Appel à la révolution non-violente planétaire
Repères bibliographiques
Autres productions de l’auteur
Remerciements
Édition 2008 originale
Livré avec une dédicace de Jean-Paul Alonso
Premier livre de la trilogie Jean-Paul Alonso
Format 12×18 cm
139 pages
3 chapitres
61 428 mots
376 168 caractères
Le Guide de la révolution non violente à la mémoire de Gandhi
Enregistré à la BNF sous ISBN : 978-2-9525139-1-3
Né en 1953 à Cahors (Lot), après une carrière effectuée dans le secteur aérospatial, Jean-Paul Alonso est devenu blogueur et essayiste pour exposer ses stratégies de défense non-violente, sa méthode de démocratie directe, défendre l’écologie et exposer sa vision d’une France et d’une Europe fédérales, etc. Jean-Paul Alonso est aussi poète, passionné d’archéoastronomie et de spiritualité. Pour en savoir plus : jean-paul-alonso.blogspot.com/
Extrait
Le capitalisme, le productivisme et le consumérisme témoignent peut-être d’un processus d’humanisation encore non abouti. L’Homo œconomicus s’est substitué à l’Homo sapiens attendu. Les partisans de la décroissance économique veulent vivre dans un monde responsable et solidaire, qui permettra à la nature de se renouveler, aux générations futures d’exister, au Sud de se développer, en écartant le spectre d’une apocalypse écologique. Entrer en décroissance signifie moins et mieux produire pour moins et mieux consommer. Nous devons consommer pour vivre et non pas vivre pour consommer, travailler pour vivre tout en nous réalisant, et non pas vivre pour travailler. Les citoyens convaincus doivent faire pression par des actions non-violentes sur les institutions onusiennes ou les autres instances internationales pour que des mesures rapides de correction économique soient prises. La Révolution de la décroissante économique ou la grande Réforme économique qui s’impose sera aussi difficile à gagner que la révolution copernicienne. Mais les grands réformateurs ont prouvé qu’à chaque étape de son histoire l’humanité enlisée pouvait rebondir. Gandhi*, qui a délogé l’Empire britannique de l’Inde, a démontré qu’avec les luttes non-violentes tout devient possible (…)
La force du capital réside dans une manipulation mentale massive gérée par les médias et les appareils d’État. Nous pouvons toutefois encore accéder à l’information et nous affranchir de nos pulsions consuméristes en nous contrôlant. C’est pour cette raison, et comme l’aurait dit Gandhi* lui-même, qu’avant de vouloir libérer le monde de l’emprise capitaliste ou de la pensée unique, nous devons commencer par nous libérer nous-mêmes de la maladie débilitante de l’avoir qui nous assaille. La méthode de méditation positive le permet. Comme nous l’a rappelé Gandhi*, toute lutte nécessite « des chefs », des guides qui se sont réalisés spirituellement. Il est donc indispensable de les former pour avoir des référents. Ces guides de la Révolution non-violente doivent engager toute leur vie dans la lutte, comme l’a fait Gandhi*. La pensée unique de l’économie libérale capitaliste triomphe parce qu’elle est conçue sur le modèle de l’entreprise qui est un centre de production et de profit. La compétition entre les individus fait que les moins forts sont éliminés systématiquement et la concurrence entre les entreprises élimine les moins performantes. Je vous propose un plan constructif en plusieurs étapes. L’union fait la force et la division affaiblit, sachons créer une vraie dynamique de terrain non-violente, qui soutient notre action politique non-violente interne et externe.
Je propose que les partisans de la Révolution se réunissent pour vivre ensemble en différents points géographiques de la terre. Ainsi en France les altermondialistes et autres composantes amies, peuvent se regrouper dans les villages dépeuplés d’une région afin de gagner des mairies et les Conseils généraux et régionaux. Dans certains départements par exemple, il y a des villages de I00 à 200 habitants sur 1000 hectares de terre. L’idée est de disposer de terre et de lancer notre projet sur des fonds publics et privés. L’intelligence collective décuplera notre volonté et notre efficacité.
Nous savons ce que nous voulons, pour y parvenir nous devons nous organiser afin de donner des moyens à notre projet. Nous devons avoir notre imprimerie, notre revue ou journal. L’idéal serait que les médias amis qui existent déjà rejoignent le mouvement. Une équipe peut travailler uniquement sur internet. Il ne faut pas négliger la presse classique pour relayer des opérations non-violentes de terrain, dont les techniques sont données dans ce livre. Notre modèle peut copier Auroville en Inde, mais avec un objectif différent et toujours présent : la Révolution non-violente planétaire ! Contrairement à Auroville qui se soucie peu du reste du monde et où l’on se fait assassiner pour avoir défendu la bonne cause (voir l’article de Catherine Mercier dans la revue « Silence » de février 2006, repris sur mon blogue), l’ordre sera respecté de l’intérieur. La pratique des escadrons de la mort par la France, depuis la guerre d’Algérie, et l’apparition des sociétés militaires privées (mercenaires légaux) au service des puissants doit attirer notre vigilance. Je rappelle que la non-violence est une stratégie de masse ou personnelle plus efficace que la violence quand un lien organique fort relie le mouvement non-violent à la communauté internationale, laquelle est forcée de respecter les Droit de l’Homme dès qu’on l’y invite. L’isolement médiatique est le premier ennemi.
Cela signifie gagner son autonomie personnelle et l’autonomie collective. Nous devons être productifs et autosuffisants pour atteindre l’autonomie complète, financière et en approvisionnement (éducation, énergie, alimentation, habillement, etc.)
Une fois regroupés, nous pouvons créer un espace de vie, qui correspond à nos valeurs et qui sera porteur d’un meilleur équilibre pour tous. Nous disposerons de bonnes conditions de formation et de travail pour développer notre projet. Là nous formerons les guides de la Révolution.
Internet est un outil efficace pour véhiculer l’information, mais la plus grande partie des personnes sur terre n’a pas accès à cet outil, et les ordinateurs qui le pilotent sont dans les mains des sociétés privées et des nations dominantes. Par ailleurs, le rythme actuel du développement de la civilisation industrielle menace la pérennisation de cet outil à court terme. Nous devons utiliser Internet, mais sans oublier de faire des diffusions papier. Chacun de nous peut faire un à deux ans de service missionnaire dans le monde ou devenir représentant officiel de l’organisation auprès des nations étrangères.
Nous développerons une économie locale solidaire qui donnera du travail à tous et sa dignité à l’humain ; notre exemple attirera à nous les foules et s’implantera dans les autres territoires grâce à nos conseillers, qui parcourront les régions et le monde.
Au nom du respect des Droits de l’Homme au Sud et du respect de la nature (principe de précaution) et des animaux, qui ne sont pas respectés par les États-nations du Nord, nous proclamerons notre région territoire indépendant. D’autres territoires déclareront leur ralliement à notre région.
Enfin nous créerons une internationale, et le capitalisme ayant fait son temps sur terre se ralliera à notre cause, parce qu’elle est juste et devenue incontournable.
« Vous pourriez, bien sûr, objecter qu’il ne peut pas y avoir de révolte non-violente et que l’histoire n’en rapporte aucun exemple. Eh bien ! J’ai pour ambition d’en fournir un exemple et je rêve de voir mon pays parvenir à l’indépendance au moyen de la non-violence. Je suis prêt à le redire des centaines de fois pour que tout le monde le sache. » Gandhi* (19p160). Gandhi* l’a fait en nous montrant la voie, alors faisons-le à notre tour.