Quatrième de couverture
Éloge de la folie
Érasme rentrait déçu de Rome, où il avait décliné des avances de la Curie romaine. Dans son œuvre il fait parler la folie qui est présentée comme la maîtresse des hommes. Elle commence avec un éloge imité de l’auteur satirique grec Lucien de Samosate (120-180), dont Érasme et Thomas More venaient de traduire l’œuvre en latin. Érasme y fait parler la déesse de la Folie qui fait un éloge décalé et subtil de l’aveuglement et des compromissions, des superstitions, des pratiques de l’Église et des pédants.
Éloge de la folie
Avertissement
Présentation d’Erasme
Présentation de l’oeuvre
Texte Eloge de la folie
Version non illustrée.
D’après la première édition parue à Paris, Strasbourg et Anvers en 1511, traduite du latin par l’historien et poète Pierre Girauld de Nolhac (1859-1936).
Mise en page et correction française réalisées par les éditions-arte-politeia.com.
La présentation d’Érasme est tirée du Guide de la révolution non-violente à la mémoire de Gandhi, Jean-Paul Alonso, éd. 2008, éditions-arte-politeia.com.
La présentation de l’œuvre est de Jean-Paul Alonso.

Erasme
Extrait
LXVIII — Mais depuis longtemps je m’oublie, et « j’ai franchi toute borne ». Si vous trouvez à mon discours trop de pétulance ou de loquacité, songez que je suis la Folie et que j’ai parlé en femme. Souvenez-vous cependant du proverbe grec : « Souvent un fou même raisonne bien », à moins que vous ne pensiez que ce texte exclue les femmes. Vous attendez, je le vois, une conclusion. Mais vous êtes bien fous de supposer que je me rappelle mes propos, après cette effusion de verbiage. Voici un vieux mot : « Je hais le convive qui se souvient » ; et voici un mot neuf : « Je hais l’auditeur qui n’oublie pas. »
Donc, adieu ! Applaudissez, prospérez et buvez, illustres initiés de la Folie !
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